Julga-se ser uma canção de prisioneiros do porto de Brest do século XVIII.
A moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort?
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or.
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'aie pu conquérir
Si sur les flots j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir.
Vin qui pétille
Femme gentille
Sous des baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille
Vive la canaille!
Je bois, je chante
Et je tue tour à tour.
Peut-être au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd'hui fête et demain le hazard.
Allons, esclave, allons, debout mon brave
Buvons le vin et la vie à grands pots
Aujourd'hui fête et puis demain peut-être
Ma tête ira s'engloutir dans les flots.
Vin qui pétille
Femme gentille
Sous des baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille
Vive la canaille!
Je bois, je chante
Et je tue tour à tour.
Peut-être un jour par un coup de fortune
Je captur'rai l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir vous acheter la lune
Je partirai vers d'autres horizons.
Là respecté tout comme un gentil'homme
Moi qui ne suis qu'un forban, qu'un bandit
Je pourrai comme un fils d'un roi, tout comme,
Mourir peut-être dedans un bon lit.
Femme gentille
Sous des baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille
Vive la canaille!
Je bois, je chante
Et je tue tour à tour.
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